C’est le psychiatre Gérald Russel, qui a posé pour la première fois les symptômes de la boulimie, à savoir :
- Une pulsion forte et incontrôlable de manger en excès
- Un comportement compensatoire pour éviter de grossir
- Une peur extrême de grossir
Aujourd’hui, c’est le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux dit DSM qui pose les « critères de diagnostic » de ce trouble du comportement alimentaire, les symptômes si tu préfères.
Nous allons les aborder successivement dans ce nouvel article du blog.
Symptôme n° 1: L’apparition fréquente de crises de boulimie
Les crises de boulimie se caractérisent par l’absorption d’une grande quantité de nourriture en peu de temps avec un sentiment de perte de contrôle pendant la crise.
Elles ont lieu à l’abri du regard des autres et se déroulent en 4 phases :
1ère phase : l’avant crise
Il peut s’agir de l’une des situations suivantes :
- Une obsession de la nourriture souvent due à une privation ou à une restriction alimentaire. Dans ce cas, la personne boulimique n’arrête pas de penser à la nourriture. Elle ressent le besoin pressant de la dévorer puisant ainsi tout son temps et son énergie,
- Une frustration, un sentiment de mal-être ou une contrariété qui, sans jeu de mots, prends au tripes et se matérialise par une crise de boulimie. De manière générale, on parle de manger ses émotions.
- Sans signe avant coureur, la crise peut se manifester de manière inopinée, lors d’un grignotage ou d’un repas qui tourne mal où l’on mange sans pouvoir s’arrêter.
- La crise programmée : je t’en avais déjà parlé dans mon article = quelle différence entre boulimie et hyperphagie ?
2ème phase : La crise en elle-même
A ce stade, des milliers de calories sont avalées à une vitesse folle. Il s’agit là d’ingurgiter des aliments qu’on s’interdit de manger habituellement c’est à dire des aliments très caloriques gras et sucrées.
Au début de la crise, la personne a conscience de son excès, mais elle se trouve vite dans un état second où l’absorption de la nourriture prime.
La personne ne mange ainsi ni par plaisir ni par faim. C’est une pulsion incontrôlable, un besoin plus fort qu’elle qui la pousse à manger sans limite.
3ème phase : La fin de la crise
La crise cesse lorsque la personne est incapable d’avaler une bouchée de plus. Son estomac étant plein à craquer, elle ne peut plus rien avaler d’autre.
4ème phase : L’après-crise
La personne réalise avoir cédé à une crise.
Les sentiments de honte et de culpabilité font donc surface. Elle a honte d’avoir perdu le contrôle, de ne pas avoir tenue sa promesse faite la veille « Promis, c’était la dernière » etc.
Symptôme n° 2 : La survenue de comportement compensatoire après la crise de boulimie
Chez les personnes souffrant de boulimie nerveuse, l’après-crise est toujours suivie d’un comportement compensatoire pour éviter la prise de poids.
Ces comportements sont les suivants :
- vomissements provoqués
- prise de laxatifs ou de diurétiques
- jeûne
- pratique excessive du sport
Le DSM IV-TR (4ème édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) distingue ainsi deux types de boulimie :
- La boulimie purgative (Purging type) : Ici la personne boulimique se fait souvent vomir ou prend régulièrement des laxatifs ou des diurétiques
- La boulimie non purgative (Non purging type) : Dans ce cas là, la personne boulimique a souvent recours au jeûne ou à la pratique excessive du sport.
En revanche, chez les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique, l’après-crise n’est pas suivie d’un comportement compensatoire.
En dehors des crises, la personne boulimique veille à son alimentation par peur de grossir. Elle a ainsi un mode alimentaire déséquilibré. Pour en savoir plus, je t’invite à lire la section « les caractéristiques de la boulimie » de mon article quelle différence entre boulimie et hyperphagie ?
Symptôme n° 3 : L’influence du poids sur l’estime de soi
Les personnes boulimiques ont une faible estime de soi, car elles jugent leur valeur par rapport à leur poids et à leur apparence corporelle.
L’apparence corporelle occupe une place importante chez elles, d’où la peur de la grossir qui les poussent à adopter un comportement compensatoire.
Quand peut-on dire qu’on est boulimique ?
Selon le DSM-V ( édition n°5 du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ) une personne est boulimique lorsqu’elle a une crise de boulimie suivie d’un comportement compensatoire au moins une fois par semaine pendant une période d’au moins trois mois.
Ces crises ne surviennent pas exclusivement pendant les périodes d’anorexie mentale.
Pour finir, il existe de nombreux tests pour savoir si tu présentes les symptômes de la boulimie.
Attention ! Ces tests ne se substituent en aucun cas à un diagnostic médical.
Pour en citer un, tu trouveras ici le test de la clinique e-santé.
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Pour aller plus loin :
- Quelles sont les conséquences de la boulimie ?
- Un traitement naturel contre la boulimie, ça existe ?
- Que faire après une crise de boulimie ?
A très vite sur le blog 🙂
Aïdi